Hier, je ne suis pour une fois pas partie seule mais accompagnée de ma maman et JD, ainsi que la petite Prunelle (qui aimait bien s'incruster sur les photos).
La balade nous emmène d'abord par la vieille ville de Willisau. En arrivant l'autre jour, j'étais venue par la zone industrielle, ce qui ne donnait vraiment pas une bonne première impression de la ville. Mais en fait, Willisau est très charmant comme endroit !
Le chemin nous emmène sur les hauteurs de Willisau, près d'un petit parc animalier où nous croisons des biches dont une très curieuse et désireuse de jouer avec le chien !
Tout comme la dernière étape, celle-ci nous mène à travers de magnifiques chemins dans la nature. Toutefois, contrairement à la dernière fois, cette étape n'a rien de plat ! La chaleur se fait sentir dès le début de la balade (autour des 9h15) et pèse tout au long de la journée.
Notre escapade nous fait également passer près de grandes cultures extensives de blé et maïs entourées de fleurs sauvages. Cette forme d'agriculture n'a pas son pareil !
Les paysages que nous traversons sont retirés de la civilisation et seules quelques fermes sont visibles ici et là. Toutefois, nous arrivons quand même à tomber sur une immense volière avec des perroquets !! Pas vraiment le genre d'oiseau auxquels nous sommes habitués dans nos campagnes ! hihi
Midi se rapproche et nous commençons à avoir faim. Se disant qu'on finira bien par tomber sur un joli banc à l'ombre, nous avançons. Le soleil tape fort et les montées rudes (environ 160m de dénivelé). Nous finissons par nous arrêter dans une cours de récréation, sur des petits gradins à l'ombre pour notre dîner. Cela faisait déjà 3h que nous marchions.
Après une pause bien méritée, nous reprenons la route, certains qu'il nous reste encore environ 1h de marche. Les montées continuent à s'enchainer, pas facile du tout à presque 30° en plein soleil ! Nous fondons littéralement au soleil. Le chien aussi a de la peine.
Après 2h de route, nous arrivons enfin à la gare de Huttwil, un très jolie petite ville.
Au total aujourd'hui, nous avons parcouru un peu plus de 18km en 5h.
Une journée magnifique, amusante mais également très fatigante !
Ce matin, je pars à 8h de chez moi dans l'idée de parcourir la distance entre Werthenstein et Willisau. Mon guide m'indique 24km pour 3h50 de marche. Faudra mettre le turbo pour faire du 6km/h !
J'arrive donc sagement à cette charmante petite gare qu'est celle de Werthenstein et me lance dans une folle ascension de ses quartiers. La montée est raide et l'inexistence de trottoirs ne rend pas la chose facile, devant régulièrement me "jeter" dans l'herbe pour que les voitures continuent leur passage à vive allure.
La première partie de ma balade me fait passer le long de ce genre de routes, pas très intéressantes. Le paysage aux alentours n'est pas spectaculaire non plus. Puis, je tombe sur des panneaux qui m'indiquent de suivre un tout petit chemin qui monte sur la gauche dans des buissons. Et à partir de ce moment-là, j'arrive au paradis. Des chemins magnifiques, des paysages à couper le souffle et des rencontres splendides. Tout pour rendre cette balade inoubliable !
Je me promène en grande majorité sur des sentiers ou des chemins de tracteurs. Mon aventure m'amène sur un tronçon où le marcheur est invité à marcher en silence. Etant seule, je ne vais de toute façon pas commencer à papoter. Même si j'avoue qu'il m'arrive de discuter avec les quelques vaches que je croise. Les gens de la ville se plaignent parfois que la campagne c'est trop silencieux. Mais ma balade a été loin d'être silencieuse. A tout bout de champ ce sont des oiseaux, criquets, le vent ou les cloches des vaches que l'on entend. Jamais du silence. La nature parle à sa manière, et le simple fait de me promener seule et de n'avoir, avouons le, rien d'autre à faire que d'écouter et de regarder me fait voir les choses sous un angle nouveau et redécouvrir des plaisirs que j'avais oublié.
Certains chemins m'emmènent directement dans les champs où un petit mouvement de ma chaussure engendre une dizaine de petits bonds de sauterelles et régulièrement l'envol de quelques papillons et libellules. Telle une enfant, je joue avec ça. Je savoure chacun de mes pas qui déclenche cette explosion de vie, aussi petite soit-elle.
Un petit bout dans une jolie forêt me fait rencontrer un carabe de plus de 3 cm de long ! Ce petit insecte qui a été la clé de mon travail de bachelor traversait tranquillement le chemin. Une rencontre fortuite. Le minuscule peut aussi être infiniment beau !
Depuis aujourd'hui, j'ai également pu mettre ma coquille st-jacques sur mon sac. Cette coquille est le symbole des pèlerins de Compostelle. On est sensés se reconnaître entre nous grâce à ça. Mais pour l'instant, je n'ai croisé encore personne qui fasse ce chemin. C'est dommage car ce qui est proposé en Suisse est juste incroyable ! Mais étant donné que pour obtenir le certificat du pèlerin, il faut avoir fait les 200 derniers kilomètres, la partie suisse n'entre pas vraiment en ligne de compte pour les voyageurs. Mais pour moi, l'aventure continue sans hésitation !
Ma pause de midi se fait sur une place de jeu dans le calme village de Geiss. Assise sur mon banc, je regarde 2 enfants qui jouent un peu plus loin à lancer un ballon contre une paroi de ferme. Et puis, ce qui devait arriver, arriva. A force d'avoir lancé sur la paroi, et donc plusieurs fois sur une vitre, celle-ci se brise. Les enfants s'enfuient en courant pendant que moi j'éclate de rire sur mon banc. La ferme était délabrée, donc à mon avis, cette vitre ne manquera à personne. En tout cas personne ne s'est manifesté au moment de la casse ^^
La balade reprend. Toujours aussi belle, toujours aussi zen.
Hélas, toutes les belles choses ont une fin. Mes beaux chemins m'emmènent à Willisau pour les derniers kilomètres jusqu'à la gare de cette ville (je crois que c'en est une). Le chemin reste tout mignon, longeant un petit ruisseau. Mais longeant également une zone industrielle. Je passe aussi par un quartier d'habitations où je croise un gentil mammouth digne de l'âge de glace :)
Ma balade s'achève à la gare de Willisau, sans avoir eu une goutte de pluie, après 3h46 de marche pour 15.3km. Oui oui, je ne me suis pas trompée. Le suivi GPS de ma balade m'indiquait bien 15.3km et non 24.6 comme le guide. Je pense leur écrire un petit mail, pour qu'ils revoient leur histoire, hihi.
Prochaine étape : Willisau - Huttwil
Et voici une petite vidéo car on change pas les bonnes habitudes
(et surtout car ma maman adore la musique de fond <3 )
Il était prévu que la 2ème étape de mon aventure ait lieu demain : Werthenstein - Willisau. Il s'agit d'un parcours de plus de 24km (3h50 de marche d'après le guide). Malheureusement je vais devoir repousser cette étape à la semaine prochaine. En effet, mes chaussures ne vont plus pouvoir m'accompagner pour la suite et il m'en faudra d'autres.
Mes pieds s'en sont bien remis. Par contre, qu'on ne vienne jamais me dire que la randonnée n'est pas un sport. J'ai des courbatures partout (dos, hanches, mollets, pieds). Et le coup de soleil que j'ai ramassé malgré la crème solaire est également important.
J'espère que d'ici lundi prochain, tout cela sera réglé et que je pourrai partir pour cette 2ème étape. Je n'ai pas la pression du temps, faisant les étapes quand j'en ai envie. Toutefois j'aimerais bien avancer.
Il était une fois... ah mais non, ça on s'en fiche.
Donc je disais, ce matin départ pour cette toute première étape de mon aventure sur le chemin de Compostelle : Lucerne - Genève.
Tout d'abord, je commence par près de 2h de transports avant d'arriver à Lucerne. Une fois sur place, je me retrouve un peu perdue. Forcément, pas de panneau directement à la sortie du train. D'après le guide, je dois suivre la Reuss. Du coup, je me lance gaiement direction la Reuss et après même pas 50m, je tombe sur le fameux premier panneau qui m'indique cette précieuse route nr 4 Via Jacobi avec la bande bleue.
Le chemin me fait effectivement longer la Reuss comme indiqué sur le guide, je passe devant le célèbre pont en bois de Lucerne, toujours aussi magnifique à admirer.
Puis le chemin monte gentiment dans un quartier de villas bordé d'une petite forêt. Ce chemin me mène en haut du quartier du Dattenberg d'où la vue est juste splendide !
Après avoir pu profiter un petit instant de ce panorama avoir dit bye bye au lac des 4 cantons, je poursuis ma route qui me mène à nouveau dans un quartier de villa pour redescendre gentiment sur Kriens. Arrivée à Kriens, je suis sagement mes panneaux... enfin, pas si sagement que ça. Je réussis à me perdre et à faire 4km aller-retour de chemin dans le vide. En effet, le panneau indiquait d'aller tout droit. Voulant bien faire j'ai suivi les marquages jaunes "Wanderweg", sauf que manque de bol, j'ai suivi ceux correspondant à d'autres itinéraires que le mien. Après avoir perdu du temps et de l'énergie, je finis par me remettre sur le droit chemin. Cette première partie dans Lucerne et Kriens est majoritairement sur le béton. Après on aime ou on aime pas. Je fais également de jolies et gentilles rencontres (Florence si tu passes par là ^^)
Le chemin m'emmène en campagne. Il est magnifique mais les intempéries de la semaine passée ont laissé leurs traces. Un éboulement a fait beaucoup de dégâts. Heureusement pas de blessés d'après une promeneuse que je rencontre et à qui je pose la question.
En dehors de cet éboulement, le paysage reste magnifique à regarder
De temps à autre je tombe même sur des anciens panneaux du chemin. Après une petite trotte dans la forêt, je tombe sur une arche au dessus de laquelle se trouve une cloche attachée avec 2 cadenas. J'essaie de la faire tinter mais sans réel succès. C'est dommage, ça doit sûrement être un joli rituel pour les promeneurs.
Vient ensuite la pause de midi où je mange mes fameux sandwichs qui ne salissent pas (Daniel, si tu passes par là ^^). Après environ 20 minutes de pause, je décide de repartir. Le chemin m'emmène à travers des champs avec une vue incroyablement géométrique. Tous ces petits champs ressemblent à des bouts de tissus posés les uns à côtés des autres. Un merveilleux patchwork !
J'arrive à Blatten. Leur église a un toit rouge pétant, ça me fait sourire. Ce qui est mignon là-bas, c'est que la commune propose, en collaboration avec l'église, une sorte de chemin des amoureux. Il s'agit de 2km avec différents postes et exercices à faire en couple pour mieux apprendre à se connaitre. On les reconnait facilement au joli ruban rouge qui les décore.
Les kilomètres restants m'emmènent au bord d'un fleuve. Les chemins sont petits, agréables. Seul hic : de l'autre côté du fleuve se situe une grande route. Résultat, on marche 2h de temps à côté d'une route (c'est l'impression qu'on a, vu le bruit). Autant vous dire que si on veut parler de pèlerinage avec tout le tralala de la méditation, c'est râpé.
Je commence également à sentir mes pieds à ce moment-là. Forcément, après 4h de route, quand on a pas spécialement l'habitude.
Après avoir longé ce fleuve pendant des heures, ma route m'emmène vers des sentiers en lisière de forêt. Ces sentiers sont agréables à parcourir et de temps à autre, une petite cascade se fait voir. C'est une ambiance vraiment très sereine pour ces derniers kilomètres.
Ce chemin mène vers une sorte de grande clairière. Au bout de celle-ci, j'aperçois un grand bâtiment qui, j'imagine doit faire partie de Werthenstein.
Ca ne manque pas. Je me rapproche du village en passant par une route très pentue. Le grand bâtiment que j'apercevais de loin était en fait le monastère de Werthenstein. Je passe à côté de celui-ci et descends au village où je découvre un magnifique pont en bois.
Dans le village, j'aperçois également un banc avec une inscription qui est on ne peut plus juste à mon avis : "Rien ne nous fait avancer plus vite qu'une pause"
Et après plus de 6h de marche, me voici enfin arrivée au but de ma journée : la gare de Werthenstein !!
Aujourd'hui j'ai parcouru en tout 26,59 km, en un temps de 6h13.
Prochaine étape : Werthenstein - Willisau
Et une petite vidéo pour résumer un peu tout ça en image :
